Mutualiser le parking : une voie d’avenir ?

Mutualiser le parking : une voie d’avenir ?

Publiée le 09 mars 2015

La mutualisation du stationnement concerne le partage d’emplacements entre plusieurs catégories d’usagers qui en ont besoin à des moments différents de la journée et/ou de la semaine.

Ce concept conduit à une optimisation de l’espace dévolu à la voiture, et donc à une économie non négligeable. Cela permet de mieux rencontrer les objectifs des communes qui souhaitent offrir  avantage d’espace public au profit des modes doux par exemple, et limitent de plus en plus le stationnement en voirie.

En outre, les villes sont confrontées à une pénurie de places de stationnement public, en particulier dans des zones commerçantes et aux abords d’importants pôles d’activités. Comment éviter à l’usager de tourner, tourner encore, au détriment de tous : embouteillages, énervement, pollution... On estime que 30 % du trafic dans la capitale belge est lié à la recherche d’une place de stationnement.

Et qui n’a pas constaté que les grands parkings des supermarchés sont vides le soir et le week-end et a contrario ceux des hôtels, des cinémas ou des centres sportifs durant les jours de la semaine ? Il y a là un potentiel à exploiter. Une solution consiste donc à mieux rentabiliser l’utilisation d’emplacements de stationnement, en particulier lorsqu’ils se trouvent sur terrain privé.

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Il existe en effet une offre globale de stationnement hors voirie, publique et privée, parfois  surdimensionnée, non utilisée durant certaines périodes, qui constitue un gaspillage financier et  d’espace.

La mutualisation du stationnement peut être initiée à partir de l’offre existante et s’inscrit dans le cadre plus large d’une politique de stationnement, qui a tout intérêt à développer une cohérence et une complémentarité entre les mesures qui touchent le stationnement  sur la voie publique, les parkings publics, les parkings privés accessibles au public... ceci, moyennant certaines règles d’usage et d’accès.

Par ailleurs, la limitation de l’offre privée associée à un projet immobilier permet, en créant des parkings partagés, de limiter le nombre d’emplacements à construire, conduit aussi à une limitation des coûts et à une économie d’espace, en tous cas lorsqu’une complémentarité d’usage entre ces parkings publics et/ou privés est possible. Cette limitation induit aussi un taux d’occupation plus élevé.

Découvrez deux exemples concrets aux pages 4 et 5 du CeMaphore n°122.

Article extrait du CeMaphore n°122.