AutoWal2050 : une étude pour se projeter vers la mobilité de 2050

AutoWal2050 : une étude pour se projeter vers la mobilité de 2050

Publiée le 26 novembre 2025

Ce 26 novembre, l’IWEPS (l’institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique) publie AutoWal2050, une étude réalisée à la demande du SPW Mobilité et Infrastructures.

Le rapport aide à comprendre pourquoi la voiture est si dominante en Wallonie et explore plusieurs futurs possibles pour nos déplacements d’ici 2050.

Pourquoi cette étude ?

En Wallonie, la voiture reste le moyen de déplacement le plus utilisé. Cette situation a des causes multiples : l’aménagement du territoire, la localisation des services et des bassins d’emploi, l’offre de transports publics, les habitudes de déplacements, etc.
Avec AutoWal2050, l’IWEPS propose une étude qui ne se contente pas de décrire la situation actuelle. Elle cherche surtout à comprendre comment cette dépendance à l’automobile s’est installée et comment elle pourrait évoluer dans les prochaines décennies.

Une approche globale pour mieux comprendre

Pour analyser la dépendance à la voiture, l’étude prend en compte de nombreux facteurs :

  • l’énergie et les technologies,
  • l’économie et l’industrie,
  • l’aménagement du territoire et le logement,
  • les choix politiques,
  • nos pratiques et nos modes de vie.

Les chercheurs ont identifié 13 grands éléments qui influencent nos déplacements (par exemple : le prix de l’énergie, l’étalement urbain, les politiques publiques, la place de la voiture dans la société…). Chacun a été étudié avec :

  • un retour sur le passé,
  • les évolutions déjà en cours,
  • des hypothèses pour l’avenir.

Quatre futurs possibles d’ici 2050

À partir de ces analyses, quatre scénarios ont été développés. Ils montrent des trajectoires différentes que la Wallonie pourrait suivre :

  1. Une transition bien organisée : les pouvoirs publics agissent de manière coordonnée, l’industrie s’adapte et les alternatives à la voiture se renforcent.
  2. Un statu quo qui freine le changement : la place de la voiture reste centrale, la transition énergétique avance peu et les inégalités sociales augmentent.
  3. Une sobriété imposée par des crises : face à des chocs énergétiques, la société change ses habitudes et développe des solutions plus simples et plus locales.
  4. Un soutien prolongé à la voiture thermique : on reporte les changements, avec à la clé des difficultés environnementales et sociales.

Ces scénarios ne disent pas “ce qui va arriver” mais ils servent à mieux réfléchir aux choix possibles, à leurs conséquences et aux décisions à prendre aujourd’hui.

Ce que le rapport met en évidence

L’étude souligne plusieurs dilemmes importants pour l’avenir, par exemple :

  • comment concilier les choix individuels et l’intérêt collectif,
  • comment garantir des alternatives accessibles à tous,
  • comment mieux coordonner mobilité, logement et aménagement du territoire,
  • comment faire évoluer notre rapport culturel à la voiture.

Elle propose aussi des pistes solides pour l’action publique :

  • mieux suivre l’évolution de la mobilité grâce à des indicateurs,
  • prioriser les investissements là où ils sont les plus utiles,
  • assurer partout un minimum d’alternatives crédibles à la voiture,
  • penser ensemble mobilité, territoire et habitat.

Un podcast pour découvrir l’étude autrement

🎧Un épisode spécial du podcast de l’IWEPS accompagne la publication du rapport. On y explique les grands enseignements et les scénarios de manière simple et accessible.

écouter le podcast

 

 

📄Le rapport complet est disponible en ligne sur le site de l’IWEPS :   

Aller vers le rapport (.PDF)