Rouler et stationner en sécurité

Afin de répondre aux besoins des cyclistes, les itinéraires cyclables doivent être à la fois : sûrs, directs, continus et cohérents, mais aussi confortables et agréables. Ils sont aménagés pour que tout un chacun, de 8 à 88 ans, ait l'envie et la possibilité de se déplacer à vélo. On peut résumer cela par l’acronyme CRASC : « Cohérence-Rapidité-Agrément-Sécurité-Confort ».

Il n’y a pas une manière unique d’aménager l’espace public pour favoriser les déplacements à vélo. En fonction du contexte, la solution choisie doit notamment tenir compte du trafic (densité, vitesse, part de poids-lourds), du gabarit de la chaussée, de la pente de la voirie, de l’environnement naturel, mais aussi des usages et des publics visés prioritairement (trajets utilitaires de type domicile-travail ou domicile-école, cyclisme de loisir…).

Dans les cas où c’est possible, on privilégiera le partage de l’espace entre les différents modes de transport, de sorte que le cycliste soit intégré à la circulation générale : on parlera de « mixité ». En revanche, dans les cas où la cohabitation n’est pas optimale ou possible, on optera pour une séparation physique entre les cyclistes et les autres types d’usagers.

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N29 - Jodoigne

Pour explorer la question « Quel aménagement cyclable choisir ? », la Sécurothèque est la référence (dossier thématique « Cyclistes »).

Dans l’optique d’augmenter la part du vélo dans nos déplacements, les liaisons cyclables devraient être concurrentielles par rapport aux itinéraires prévus pour les automobilistes. Par ailleurs, les aménagements en faveur des cyclistes ne pourront jamais se faire au détriment des piétons et des personnes à mobilité réduite, en vertu du principe STOP.

En plus de rouler de manière sécurisée, confortable et efficace, le cycliste doit pouvoir garer son vélo (à domicile et à destination) dans de bonnes conditions de protection contre le vol et, si possible, contre les intempéries. La qualité du stationnement vélo se mesurera en fonction de critères tels que la sécurité, la proximité, l’accessibilité, l’attractivité, le confort...

En résumé, l’offre de stationnement doit être placée aux bons endroits, en nombre suffisant, et adaptée aux différents types d’usagers et de vélos. Et, bien entendu, elle doit surtout offrir un niveau de sécurité satisfaisant.

Le cadre stratégique et réglementaire

Dans son volet « Rouler et stationner en sécurité », le Plan d’actions Wallonie cyclable 2030 prévoit une série de mesures prioritaires qui visent à offrir aux cyclistes de bonnes conditions pour se déplacer au quotidien :

  • Définir des réseaux cyclables, en partant du niveau le plus structurant jusqu’au niveau le plus local ;
  • Améliorer les infrastructures et réaliser les bons aménagements aux bons endroits ;
  • Structurer et assurer le financement des réseaux cyclables ;
  • Offrir du stationnement vélo adapté.

Au sein de la Cellule Mobilité active (SPW Mobilité et Infrastructures), c’est le Manager Réseaux cyclables qui coordonne la mise en œuvre de ces mesures. Sur le terrain, aux niveaux communal et régional, les gestionnaires de voiries et les Conseillers en Mobilité notamment contribuent à répondre à ces objectifs.

La politique cyclable de Wallonie bénéficie d’une assise solide, puisqu’elle s’appuie sur le décret du 24 novembre 2022 dont les objectifs principaux sont justement de :

  • Doter la Wallonie d’une stratégie décennale par l’adoption, tous les dix ans, d’une Vision à long terme de la mobilité durable ;
  • Définir, à chaque législature, un Plan d’actions wallonie cyclable qui contient les actions et projets de politique cyclable afin de mettre en œuvre la Stratégie régionale de Mobilité, et évaluer le Plan précédent ;
  • Etablir un réseau cyclable structurant ;
  • Assurer, sur le long terme, le financement des aménagements cyclables indispensables à la mise en œuvre du réseau cyclable structurant, et cela tant sur les voiries régionales que communales ;
  • Pérenniser la possibilité pour les communes de bénéficier d’un financement pour leurs infrastructures de mobilité durable, par le biais du droit de tirage (Plan d’Investissement Mobilité active et Intermodalité – PIMACI) ;
  • Prioriser les investissements selon le principe STOP ;
  • Tenir à jour un inventaire des aménagements du réseau cyclable structurant et de leur état.
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