Infrastructures-types
Concevoir des aménagements pour les modes actifs, c'est un peu plus complexe que de peindre des traits blancs au sol pour créer une piste cyclable...
En effet, pour qu’un aménagement cyclable puisse répondre parfaitement aux besoins de l’usager, il doit rencontrer plusieurs critères de qualité internationalement reconnus : être sûr, rapide, confortable, cohérent et agréable pour tous les cyclistes, quel que soit leur âge ou leur niveau de maîtrise du vélo. Il doit aussi tenir compte de la vitesse et de la densité du trafic, ainsi que de sa composition (présence de poids lourds, par exemple), de la pente de la voirie, de la présence ou non de stationnement, du gabarit de la chaussée…
Un bon aménagement cyclable est conçu de manière à ce que tout un chacun, de 8 à 88 ans, ait l'envie et la possibilité de se déplacer à vélo. De préférence, les itinéraires cyclistes offriront même un avantage concurrentiel par rapport aux itinéraires prévus pour les automobilistes, afin d'encourager le recours à ce mode de déplacement actif. Bien entendu, les aménagements en faveur des cyclistes ne pourront jamais se faire au détriment des piétons et des personnes à mobilité réduite (respect du principe STOP relatif à la hiérarchisation des modes de transports dans l'espace public).
Quels sont les points d'attention à prendre en compte dans les aménagements cyclables ? Quel type d'aménagement mettre en oeuvre en fonction du contexte ? Comment dimensionner les infrastructures en faveur des cyclistes ?
Pour toutes ces questions et d'autres encore sur les aménagements cyclables, la référence en Wallonie est le site https://securotheque.wallonie.be/. Il contient notamment un dossier thématique dédié aux aménagements cyclables.
Quelques exemples d'aménagements possibles :
La piste cyclable marquée
La PCM est une partie de voie publique réservée à la circulation des cyclistes et délimitée par un marquage de bandes blanches discontinues. L’automobiliste ne peut ni y circuler ni y stationner et le cycliste est contraint de l’utiliser lorsqu’elle est située à droite par rapport à son sens de circulation.
La piste cyclable séparée
La piste cyclable séparée est une partie de voie publique réservée à la circulation des cyclistes et qui présente une séparation physique avec le reste de la voirie. Elle est d’usage obligatoire pour les cyclistes.
La bande cyclable suggérée

Le site partagé Bus-Vélo
Suivant les différents cas de figure, il est possible d'ouvrir une bande bus ou un site spécial franchissable à la circulation des cyclistes.
Les chemins réservés
L'exemple type d'un chemin réservé est le RAVeL (Réseau Autonomes de Voies Lentes), bien connu des cyclistes belges. Mais toutefois, tous les chemins réservés aux usagers lents ne forment pas systématiquement le RAVeL, car le terme de chemins réservés désigne également les chemins ruraux de type F99c : ceux-ci sont réservés aux véhicules agricoles, aux piétons, cyclistes et cavaliers, et ils sont généralement apparentés aux chemins «de remembrement » qui présentent des caractéristiques particulières. A noter qu’un chemin réservé peut également être constitué d’une partie de voie publique, et constituer en quelque sorte une piste cyclable non obligatoire.
La zone 30
La vitesse dans cette zone est limitée à 30 km/h. Elle est un espace sécurisant de mixité et de cohabitation pour tous les usagers, y compris les cyclistes.
Le Sens Unique Limité (SUL)
Le SUL permet aux cyclistes de rouler à contresens de la circulation autorisée pour les véhicules motorisés, pour autant qu'une série de conditions soient rencontrées comme une vitesse maximal de 50 km/h et une largeur de chaussée d’au moins 3 mètres.
La création de SUL permet aux cyclistes d’éviter de faire certains détours, mais aussi d’échapper aux rues ou aux carrefours très fréquentés, voire dangereux. Contrairement à l’idée reçue, le fait de rouler à contresens place le cycliste dans de meilleures conditions de sécurité : il peut établir un contact visuel avec le conducteur et percevra plus rapidement l’arrivée d’un véhicule en vis-à-vis, tout en évitant les ouvertures de portières des voitures à l’arrêt qui sont un danger constant pour le cycliste.
Plus d'infos ? Consultez le guide à ce sujet.
Tourne à droite au feu
Depuis la fin 2011, le Code de la route a été doté de deux nouveaux signaux routiers, le B22 et le B23, permettant aux cyclistes de franchir un feu lumineux lorsqu'il est rouge ou orange, pour tourner à droite (B22) ou dans le sens du tout droit (B23).
Cette disposition, existant déjà dans plusieurs pays européens, a pour objectif d’éviter des arrêts pénalisants (en temps et en énergie) pour les cyclistes.
Les signaux B22 et B23, décrits ci-dessous, sont positionnés en bas des signaux lumineux des carrefours auxquels l’autorisation est d’application.
La rue cyclable
La particularité principale des rues cyclables réside dans la priorité qui est accordée aux usagers, puisque ce sont les cyclistes qui y sont prioritaires : le cycliste peut occuper pleinement l’espace de la voirie, le dépassement des cyclistes par des véhicules motorisés est interdit et la limitation de vitesse est fixée à 30 km/h.
La chaussée à voie centrale banalisée
Cet aménagement consiste en 2 marquages discontinus longitudinaux laissant un espace libre de 3 mètres au centre et dégageant des espaces d'environ 1m50 en bordure de chaussée, praticables par les cyclistes. Les véhicules motorisés circulent au centre, sur une seule voie, et peuvent empiéter sur les bandes latérales lorsqu'ils croisent d'autres véhicules.